
Je commence. Ceci n'est pas un adieu, ne te méprends pas. Je suis nul pour les adieux de toute façon. Écoutes, je n'ai jamais voulu de tout ça. De cet amour inconditionnel. Je t'ai vu quoi ? Aller, pendant trois heures et vingt-deux minutes et j'ai re-sombré. Comme le Titanic. Il aura suffi d'une fois pour basculer du fil que je m'étais tissé. Car ce n'était qu'un fil, là où il aurait fallu tisser une toile et la peindre en couleurs. J'ai sombré dans tes yeux vert, dans ton allure de gentleman parfait, et ça m'a terrorisée, parce que... tu étais devenu la seule personne qui aurait pu détruire ma vie. J'aurais souhaité que tout cela se passe autrement. Il m'a fallu tout mon courage pour te montrer mon indifférence, toute ma force pour masquer ma souffrance. Tu ne vois toujours pas de quoi je veux parler ? Je t'aime idiot, depuis la première fois que je t'ai vu, pourtant ça m'a pris du temps pour ouvrir les yeux. J'avais si peur de ce que je ressentais, tu sais, que j'ai appris à devenir une salope sarcastique, juste pour me sentir normale. Je t'ai repoussé et je t'ai fait croire que c'était de ta faute, mais en réalité j'étais juste torturée de douleur. Et je suis une putain de lâche parce que... je ne voulais tout simplement ne pas être une esclave de mes sentiments pour toi. Aujourd'hui plus que jamais, je me ronge jusqu'au sang d'avoir étais aussi niaise. C'est encore plus imposant que jamais. Au début, j'ai toujours voulu me persuader que ça ne marcherait jamais, parce que c'était bien trop compliqué et la raison a laissé place à l'amour. Sans que je puisse y faire quoi que ce soit. Mais l'attachement est une absurdité, pourtant, aucun être humain ne peut s'empêcher de faire entorse à cette règle. Même moi, le plus gros énergumène que l'univers possède. Mais tu as cru quoi ? Toi et ta manie de tout anticiper, vouloir toujours tout diriger ? Qu'on peut contrôler ses sentiments comme tu peux gérer l'évolution d'une partie Call Of ? Alors, tu n'as toujours pas compris mon mode de fonctionnement. Moi et ma putain de psychologie inversé. Je t'ai fermé mon c½ur pour que tu ne vois pas à quel point je t'aime, je me suis mentie à moi-même pour éviter qu'on se détruise. Mais c'est pire. Mon c½ur hurle ton prénom jusqu'à l'agonie, il te réclame ce connard. J'ai pas décidé d'aimer, et encore moins de t'aimer toi. Et je sais pertinemment que tu ne prendras jamais conscience de l'ampleur de cet amour, c'est plus simple pour toi de croire les salades que je peux te servir par pure fierté. "Je t'ai failli." C'est étrange comme des mots peuvent vous venir sans que vous y fassiez attention, vous les avez sur le bout de la langue, ça vous brûle un peu, et vous n'avez plus qu'à les écrire et qu'à essayer de les comprendre, a posteriori. J'ai failli dans cette aspiration que j'avais à devenir une telle personne, et j'y ai failli avec toi, cet ami que j'aime. Et puis je t'ai failli, parce que je t'ai manqué, raté, tout simplement. Comme un immense gâchis de n'avoir pas su te connaître davantage, à temps. Et c'est stupide, mais je reste persuadé que si nous nous étions rencontrés plus tôt, toi et moi, ça aurait été beaucoup plus simple. Je ne savais pas à quel point il était dangereux de laisser tournoyer l'ombre de ses propres carences affectives. J'ai toujours voulu croire qu'à force de t'aimer pour ce que tu étais, je finirai par m'aimer comme je suis. Qu'essayer de faire ton bonheur suffirait à me rendre heureuse. Si tu y vois une quelconque grandeur d'âme dans ce raisonnement, j'y vois surtout un manque cruel de lucidité et de maturité. Que peut-on construire avec l'autre quand on n'a pas réussi à se construire soi-même? De cet aveuglement, il ne peut résulter que du bancal, de l'instable. La chute était prévisible, et elle est arrivé. "Je t'ai failli." Je reste seule avec ce bilan, quelque peu perdu, avec un peu de pluie et de brume dans les yeux. Je crois bien que ça a été la leçon la plus dure de toutes ces années. Se rendre compte de la puissance destructrice du verbe aimer. Plus encore, en arriver à se demander si l'on a aimé comme il aurait fallu. Si l'on a su aimer, en fait. Et se laisser dévorer par la culpabilité de n'avoir pas été ce qu'on aurait voulu être. D'avoir laissé parler l'égoïsme avant son c½ur, quand on a toujours voulu noyer l'un et nourrir l'autre. C'est vrai. On aurait pu. Tu sais, on aurait pourtant pu s'aimer sans en crever. On aurait pu essayer d'être un couple d'une niaiserie rare, il paraît que l'amour rend con, on aurait eu une excuse. Se cacher dans des petits endroits secrets pour se bécoter, parce que bien sur, pas de sexe, ou alors ne surtout pas en parler, c'est méga tabou une vraie relation d'amour. On aurait pu aussi devenir une bande de vaseux pathétique à se regarder dans le blanc de l'½il pendant une éternité, s'écrire des mots doux et se faire des sourires douteux de mièvrerie. Oh oui, ce que ça aurait été beau ça aussi... Mais j'avoue que ça n'aurait aucun intérêt. Quand on aime, c'est pour mourir d'amour. C'est pour se brûler les sens jusqu'au petit matin et regretter ensuite. C'est se cracher au visage et croire qu'on ne s'aime plus et se jeter l'un sur l'autre comme si le monde allait s'écrouler et qu'on voudrait pas crever ailleurs que dans nos bras. Dans nos étreintes de satin, à hurler à la pleine lune, nos maux d'amour. C'est se mentir et se dire qu'on arrête de se voir. C'est pleurer. Anorexier sa vie de nos mensonges. Vomir l'hypocrisie de quand on se croise dans la rue. C'est se croiser et se sourire comme si de rien n'était. Tu vois, comme ça, ça serait le summum de l'hypocrisie, on pourrait presque dire de l'horreur, parce qu'on le ferait, par jeu, de s'arracher le c½ur à pleines mains, avec une volonté terrifiante de souffrir plus que l'autre, de se mordre au c½ur avec froideur comme si rien n'était vrai, ou plutôt comme si on avait voulu que rien ne soit vrai tout en sachant qu'on ne pourra que crever si c'était un rêve. Peu importe où et quand. Ici ou là-bas, le matin comme le soir. Sans rêves, parce que tu en es déjà un tout entier. Mais je renonce à cette amour, je mets fin à cette guerre sans pitié entre ma raison et mon c½ur, une bonne fois pour toute, je hisse le drapeau blanc avant de me jeter au bord du gouffre. Quand tu liras sa.. (si tu le lis un jour, ce qui m'étonnerai en vu de l'ampleur de ma lâcheté) ..j'aurai réussit à faire triompher notre amitié, qui m'est si chère. Bien qu'aujourd'hui contre toute volonté, tu es mon espoir le plus sincère, je garde l'infirme espoir que je me libérerai de cette amour in-désiré. Parce-que t'es cet ami. Tu n'es pas parfait, je sais. Tu as des tas de problèmes, de défauts, d'imperfections. Mais qui n'en a pas ? Seulement, moi, je préfère tes différences. Parce-qu'il y avait eut entre nous comme une évidence, un élan, une alchimie. Un sentiment primitif qui remontait aux peurs et aux espoirs de l'enfance. La certitude vertigineuse d'être enfin face à la personne capable de combler ce vide, de faire taire mes peurs et de guérir les blessures du passé. Parce-que ton rire en cascade est mon médicament, et que j'aurai été capable de l'enregistrer pour me le diffuser en boucle les soirs de déprime. Parce-que s'il fallait définir la joie de vivre, le bonheur d'exister, ce serait cet éclat de rire, une apothéose, ma récompense bénie, un baume descendu du ciel. T'es plus qu'un ami, tu fais partie de moi. Et pour rien au monde je risquerai de perdre sa, quitte à me torturer, oh oui, sa je te le jure devant Dieu. Je sais qu'il ne faut jamais dire que l'espoir est mort. Paraît-il que ça ne meurt pas, l'espoir. Mais au fond je sais pertinemment que si, et heureusement, après tout, le temps n'est que détails entre nous. Sache qu'en dépit de toute raison, de ce sujet qui nous a toujours dépassé, je t'ai aimé comme jamais je n'ai aimé une personne de toute ma vie. Je t'ai aimé comme mon premier amour, celui qu'on n'oubliera jamais. Et je t'aime encore à l'heure actuel malgré toutes ces engueulades, ces quiproquo ambiguës, malgré ce merdier qui nous poursuit. Et ça va durer très longtemps, et tu sais pourquoi je le sais ? Parce-que encore aujourd'hui, tous les matins au réveil, la toute première chose que je veux c'est voir ton visage. La plus grosse erreur que tu puisses faire est de penser que quelqu'un peut changer, et de croire que la personne qui a se vice du jeux, sera un jour sincère. C'est facile de se faire des faux espoirs, mais si difficile d'y renoncer. Tu avais raison, Cupidon n'est bien qu'un régisseur de théâtre, tu étais le joueur, j'étais la jouée. Stupide jeux au quel je me suis donné. Tu sais, le plus bel amour est celui qui éveille l'âme et nous fait nous surpasser. Celui qui enflamme notre c½ur et apaise nos esprits. C'est ce que tu m'as apporté. Et c'est ce que j'espérais pouvoir t'apporter pour toujours. Dernière chose, au plutôt devrais-je dire dernier mot : entichant . Finalement, j'aurai réussit à te dire en un mot que tu me rendais folle. Satisfait ? Bien sûr que non, éternel insatisfait.
Amoureusement-citations.